Publié par ADPE

Lettre d'Information  juin 2019

N° 32

La CCIR décline, l’ADEPAR doit se renouveler !

La situation précaire des Chambres de Commerce met en danger l’avenir des collaborateurs des CCI et fragilise la situation des retraités.

C’est pourquoi notre rôle de défense des intérêts matériels et moraux des actifs et retraités s’en trouve malheureusement renforcé. La vigilance de tous est impérativement nécessaire dans un environnement politico-économique changeant et avec de nouveaux responsables peu au fait de l’histoire de la CCI Paris Ile-de-France. Nous avons remporté de nombreuses victoires, mais la situation des CCI se dégrade rapidement, aussi nous devons renforcer l’équipe de l’ADEPAR pour faire face aux risques qui nous menacent.

Le Conseil d’Administration actuel est en place depuis de nombreuses années. Bien que chaque poste du Conseil de l’ADEPAR soit renouvelé tous les deux ans, il nous semble impératif d’ouvrir plus largement celui-ci à de nouveaux actifs et des « jeunes retraités ».

Nous lançons un appel à tous nos adhérents et sympathisants pour qu’ils nous rejoignent rapidement. Vous le savez, nous avons des dossiers importants à suivre que nous ne pouvons mener à bien sans vous. L’ADEPAR a besoin de vos compétences et de votre implication.

 Merci de nous contacter par mail : adpee@hotmail.fr

Vous trouverez ci-dessous quelques exemples de profils recherchés, mais ce n’est pas exhaustif et toutes les bonnes volontés seront les bienvenues.

A très bientôt.

Bien cordialement et bonnes vacances.

Pierre Prunier

Pour le Conseil d’Administration de l'ADEPAR

Rejoignez-nous, ensemble nous serons plus forts !

 

Nous accueillons avec plaisir tous les agents ou anciens agents de la CCI Paris Île-de-France sans exception, les problèmes auxquels nous sommes confrontés sont les mêmes pour tous ou le seront.

Pas d’exclusive ni d’interdit : des Agents aux Directeurs en passant par les responsables de services ou les enseignants que vous soyez affilié à un syndicat ou non … rejoignez l’équipe de l’ADEPAR.

 

Pour vous défendre et vous faire bénéficier d’aides ou de conseils spécifiques

 nous devons nous faire connaitre des actifs et des retraités :

 une seule solution la communication.

Par le bouche à oreille, courriers ou mails, réseaux sociaux (Facebook, LinkedIn), conférences, dossiers thématiques, aides personnalisées…etc

  • Nous recherchons des personnes acceptant de prendre en charge la mise en place et le suivi des différents outils informatisés de communication.
  • Nous recherchons aussi des communicants aptes à rédiger, mettre en page et gérer les informations et le Blog de l’ADEPAR.
  • Nous recherchons des personnes connaissant bien chaque secteur d’activité de la CCIR.
  • Nous recherchons des experts dans les domaines des Ressources Humaines, du Juridique, de l’Economique, de l’Administration, de la problématique des CCI etc….

REJOIGNEZ LE CONSEIL DE L’ADEPAR

 

DERNIERES NOUVELLES

  • De la CCIR
  1. La loi pour la croissance et la transformation des entreprises a été publiée au JO du 23 mai 2019 (art 40).

Tous les salariés des CCI engagés après cette date sont des salariés de droit privé. Ils relèvent du code du travail et d’une convention collective, qui va être négociée jusqu’à l’été 2020 par CCI France et les syndicats représentatifs au niveau national.

Les salariés engagés avant le 23 mai restent des agents publics soumis au Statut du personnel des CCI. Lorsque la convention collective aura été signée et agréée par le gouvernement, ils pourront opter, s’ils le souhaitent, pour un contrat de droit privé.

Par ailleurs CCI France a signé, le 15 avril 2019, le Contrat d’objectifs et de Performance (COP) qui fixe les missions prioritaires des CCI financées par la taxe pour frais de chambres (TFC).

  1. L’Assemblée générale du 4 avril 2019 a supprimé 146 postes en 2019, 42 en 2020 et 10 en 2021.

Sont concernées :

  • La DFCTA (conséquence de la suppression par la loi de la collecte de la taxe d’apprentissage)
  • Les CCI territoriales d’Essonne et de Seine et Marne, qui perdent chacune près de la moitié de leurs effectifs (hors enseignement)
  • Les fonctions support : mutualisation des gestionnaires RH, des achats, diminution d’effectifs à la direction financière, la direction de la communication et l’inspection générale (audit) ;
  • Certains services de la DGA services aux entreprises et développement international (DGASEDI)

Sur les 146 personnes dont le poste est supprimé en 2019, 88 ont refusé toute recherche de reclassement et seront donc licenciées…sans parler de ceux qui n’auront pu être reclassés.

Les prochaines échéances 2019 concernent :

  • L’appui aux entreprises et la mission consultative : la CPR du 24 juin sera informée d’un projet de suppression de postes ;
  • L’enseignement, qui devrait être traité en novembre ;

On rappellera que la CCIR justifie ces mesures par la réduction de la ressource fiscale  (TFC) qui diminue de 25 millions d’euros en 2019 et en principe d’autant en 2020.

Par ailleurs, vous trouverez ci-dessous, l’article publié par un de nos fidèles adhérents, Georges Fischer dans les Echos le 22 mai :

 

La réforme des Chambres de commerce :

un exemple… peu exemplaire

La réforme, certes souhaitable, des CCI est l'exemple brandi par le Gouvernement pour prouver son désir de transformation. Est-elle pourtant si exemplaire ou n'est-elle qu'un des avatars d'une méthode française... à réformer ?

Depuis quelques jours, le ministre de l’Économie se répand dans des interviews pour mettre en avant l’exemple des Chambres de commerce et d’industrie (CCI) pour illustrer la capacité de l’État de s’attaquer à la réforme des "agences", bien trop nombreuses à son goût, et dont les missions devraient être revues pour procurer des économies.

Il n’a pas tort sur le fond : revoir les missions pour éliminer les doubles emplois, nettoyer les différentes strates de fonctions qui se sont accumulées au fil des ans, trouver des moyens plus efficaces pour assurer les mêmes fonctionnalités… ce n’est jamais que le processus "normal" d’analyse de la valeur ! S’y adonner en milieu administratif est effectivement une promesse de faire mieux avec moins, surtout dans un environnement contraint.

Il n’a pas non plus tort sur l’exemple concerné : on ne peut que s’interroger sur le fait que des organismes dirigés par des chefs d’entreprise aient pu à ce point manquer de vision stratégique et/ou de volonté politique pour revoir et focaliser leurs activités, éviter les éparpillements et les concurrences inutiles et coûteuses, mieux collaborer en réseau pour élaborer des outils et des actions en commun…

Bien qu’écrit "à charge", ces aspects étaient pourtant soulignés par le rapport de l’Inspection Générale des Finances ; or, malgré ces signaux forts, ces organismes ont continué à se livrer à des guerres picrocholines, entre Chambres d’une part (localement, régionalement et nationalement) et entre des représentants patronaux (principalement CPME et MEDEF), qui n’ont cessé de dénigrer les Chambres… alors même qu’ils en contrôlaient les principales ! Comportement paradoxal et suicidaire… qui aboutit à les déposséder de leur indépendance en les mettant dorénavant sous la tutelle des Préfets de Région.

Pourtant la "fierté" largement affichée par M. Le Maire ne manque pas d’interroger tout autant. A-t-on réellement mesuré la brutalité des mesures imposées par le gouvernement ? Passer en quelque années d’un peu moins de 1,4 Mds d’euros de ressources fiscales à moins de 400 millions (sans compter les prélèvements sur les fonds de roulement) s’est traduit par plus de 5000 emplois en moins… sur environ 24 000 ! Et on s’attend à au moins 3000 suppressions de plus. Une belle saignée, alors que l’État n’a même pas pu tenir son engagement de supprimer un nombre à peu près équivalent parmi ses fonctionnaires, pourtant 100 fois plus nombreux !

À méditer aussi pour les collectivités locales concernées par la budgétisation de la taxe d’habitation : la taxe pour frais de CCI, a été budgétisée de la même manière lors de la réforme de la taxe professionnelle et c’est ainsi qu’un impôt levé sur les entreprises pour les entreprises est devenu une "niche fiscale" qu’il fallait, évidemment, supprimer ou, à tout le moins, fortement diminuer. À méditer enfin pour les entreprises : M. Le Maire s’enorgueillit de leur avoir rendu cet argent (ce qui reste à prouver par une analyse qui manque aujourd’hui) ; mais à qui l’a-t-il rendu ? Il y a quelques années, à la CCI Paris (Paris plus la petite couronne) trois quarts de la taxe provenaient d’environ un millier d’entreprises ; c’est donc d’un mécanisme redistributif, même imparfait, que le gouvernement vient de priver la très grande masse des TPE-PME. Et elles seront effectivement perdantes : ne nous y trompons pas, dans les CCI soumises à de fortes contraintes financières, les prestations payantes chasseront les gratuites, tout comme la mauvaise monnaie chasse la bonne !  
 
Alors, exemple ? Certes. Transposable à l’État et aux collectivités locales ? Certes. Mais transposé, même de manière adoucie ? Gageons que non (sauf à quelques agences et organismes marginaux) ! Et l’annonce du renoncement à la suppression de 50 000 emplois (soit 2 % !) des effectifs de fonctionnaires et la constatation que, en 2018, ces effectifs ont… augmenté ! en fournissent la quasi-certitude.

Dès lors, cet exemple est loin d’être exemplaire ; ou, plutôt, elle l’est d’une certaine méthode bien française, marquée par des considérations politiques, qui peut se résumer en quatre concepts : pas d’examen de fond global, s’arrêter au milieu, ne pas hésiter devant la contradiction et s’attaquer au moins risqué.

- Pas d’examen de fond global. J’évoquais ci-dessus le processus d’analyse de la valeur, qui permet de remettre à plat un certain nombre de fonctions de l’État et des collectivités territoriales, pour se délester de celles (les fonctions, bien sûr… mais aussi des collectivités ?) qui relèvent plutôt d’autres intervenants. Les exemples abondent ; il suffit de relire les rapports successifs de la Cour des comptes. Il est donc dommage que cette analyse de la valeur ne soit pas conduite de manière systématique et approfondie, ce qui permettrait probablement de résoudre cette quadrature du cercle qu’est le "faire mieux avec moins".     

- S’arrêter au milieu. Quitte à faire une réforme de fond des CCI, pourquoi ne pas aller jusqu’au bout de la logique et fusionner avec les Chambres des métiers (comme je l’écrivais ici même en janvier 2018) ? Oui, mais voilà, l’artisanat, qui n’a plus rien à voir avec l’image qu’on en a traditionnellement, garde un a priori favorable ; il est donc politiquement peu recommandable de s’y attaquer ou même de faire semblant de le faire, même si l’efficacité l’exige.

- Contradiction ? Au moment même où on prône la proximité avec le citoyen (fut-il citoyen entreprise) et la décentralisation, on centralise à tout va en donnant des pouvoirs quasi-régaliens à la tête de réseau (CCI France) !  

- S’attaquer au moins risqué ("malheur aux faibles"). On sait pourtant que les économies substantielles seront trouvées sur les 20 % des postes qui représentent 80 % des dépenses… mais, l’exemple des CCI montre que la logique administrativo-politique française va à l’encontre de cette loi.

Enfin, sur ce dernier point, on ne peut qu’être interpellé par l’extraordinaire inégalité au bénéfice des "protégés" qui disposent de pouvoirs de nuisance/opposition élevés et qui sont capables de mobiliser les opinions pour une centaine de postes supprimés, alors que c’est dans l’indifférence la plus totale que des organismes publics auront perdu un quart de leurs effectifs, soit 7 à 8000 emplois. Quand on pense aux revendications d’égalité et de justice des "gilets jaunes", en voilà une qui a échappé aux radars.

Par Georges Fischer (Consultant international)

Publié le 22/05 à 11h02 dans Les Echos

 

  • De la Complémentaire santé

 

quel contrat choisir ?

 

Vous trouverez ci-dessous un texte vous permettant de mieux comprendre la réforme santé et le reste à charge zéro.

Par ailleurs, les retraités qui ont maintenu leur adhésion à la MCCI pourront examiner les différentes modalités des contrats offerts par cette Mutuelle. En effet, la plupart d’entre eux adhère au Contrat National, mais en pratique ils ont la possibilité, en fonction de leur profil médical, de choisir une autre formule de contrat. C’est ce que nous allons expliquer.

 

Le Contrat National (celui créé pour les actifs des CCI) avait été établi lors de l’attribution du marché de CCI France puisqu’en vertu de la loi EVIN  il est obligatoire de faire bénéficier les ex-collaborateurs des mêmes prestations que celles offertes aux actifs.

De ce fait le Contrat National est  en conformité avec la loi EVIN.

 La grille de prestations est strictement la même que celle des actifs, c'est-à-dire très complète. La cotisation facturée à l’adhérent englobe la  somme de la cotisation actif (30 % du contrat ) plus l’abondement employeur (70  % du contrat) . Non mutualisable avec celui des actifs, il doit assurer son propre équilibre financier, c’est pourquoi  les augmentations de tarifs de 2016 et 2017, mal vécues par les adhérents, correspondaient à un réajustement entre leurs dépenses de santé et  leurs cotisations.   Il ne s’agissait,  ni d’une désinvolture ni d’une mauvaise gestion de la MCCI, mais d’une obligation règlementaire à laquelle sont soumises  les  complémentaires  santé  qui  ne doivent pas avoir de contrats déficitaires à l’intérieur de leur périmètre de mutualisation. Ainsi que nous l’avions signalé, relevant de loi Evin, la MCCI n’avait pas la possibilité de modifier les garanties – émanation du contrat CCI France – pour limiter les augmentations de tarif.

Mais la MCCI existait avant l’attribution de ce marché et elle avait en portefeuille des catégories professionnelles d’adhérents actifs et retraités  hors CCI.

Cela lui permet  aujourd’hui de proposer aux retraités d’adhérer :

- soit au Contrat National  qui comporte deux niveaux de couverture, mais une seule  tarification quel que soit l’âge de l’adhérent,

- soit au Contrat Général, comportant quatre niveaux de garanties et des cotisations calculées selon trois tranches d’âge,

Le Contrat Général  bénéficie d’un fonctionnement plus souple puisqu’il appartient au Portefeuille-Produit de la MCCI.  Son  périmètre de mutualisation  englobe  les quatre niveaux et les trois tranches d’âge définis  dans ce contrat.

Pour mémoire,  les tarifs 2019 des différents  contrats sont les suivants :

  1. Tarifs mensuels et  annuels du Contrat National

 

 

Niv.1-mensuel

Niv.1-annuel

Niv.2-mensuel

Niv.2-annuel

isolé

115.49€

1386€

131€

1572€

Isolé+enfant

184.72€

2217€

209.37€

2512€

couple

224.57€

2695€

255.64

3068€

 

  1. Tarifs mensuels et annuels du Contrat Général

 

Tranche âge

Niv.1-mensuel

Niv.1-annuel

Niv.2-mensuel

Niv.2- annuel

Jusqu’à 69 ans

53.71€

645€

75.26€

903.€

70-74 ans

60.78€

729€

85.19€

1022€

75 ans et plus

67.44€

809€

94.49€

1134€

Enfant de – 28 ans

17.55€

211€

23.36€

280€

 

Tranche âge

Niv.3-mensuel

Niv.3-annuel

Niv.4-mensuel

Niv.4-annuel

Jusqu’à 69 ans

89.31€

1072€

111.66€

1340€

70-74 ans

100.77€

1209€

126.27€

1515€

75 ans et +

111.78€

1341€

140.14€

1682€

Enfant de – 28 ans

27.52€

330€

37.34€

448€

 

Ce récapitulatif des cotisations  annuelles permet de voir immédiatement l’écart entre les tarifs des premiers niveaux du Contrat Général, même à partir de 70 ans, avec ceux du National, ou des niveaux 3 et 4 du Contrat Général. Bien entendu les garanties ne sont pas les mêmes mais, et c’est l’objet de cet article,  en fonction de notre état de santé avons-nous toujours besoin des prestations les plus élevées ?

En 2018, les quatre  principaux postes de remboursements de la MCCI  étaient les suivants :

Dentaire : 23 %, dont environ la moitié pour les implants 

Optique : 20 %, essentiellement  pour les lunettes

Frais médicaux, dont dépassement honoraires :  16 %

Hospitalisation : 12 %        

Ces quatre postes  représentent  70 % des prestations de la Mutuelle.

Il appartient à chacun de situer ses besoins en fonction de son état de santé et de ses habitudes  de consultation médicale de spécialistes.

Il ne s’agit pas d’encourager une démarche calculatrice, comme on peut  l’entendre, selon laquelle   "cotiser à une mutuelle sans être malade serait une dépense à fonds perdus".  Nous rappelons que le principe mutualiste est que tous contribuent  aux difficultés de certains et, qu’en matière de santé, nul ne connait son avenir.

Cependant, il y a des profils plus ou moins à risque pour certains soins ou pathologies.  Par exemple, quelqu’un qui arrive à 70 ans avec une dentition en bon état n’aura probablement pas besoin d’implant.

Il convient également de s’interroger sur  ses  propres consultations de spécialistes.  La confiance en  la personne consultée  et les délais d’obtention de rendez-vous sont  déterminants dans le choix du praticien, mais il faut reconnaitre que certains dépassements d’honoraires ne sont pas toujours justifiés. Si vous  avez  opté  pour les consultations des services hospitaliers, vos frais en dépassements d’honoraires  sont effectivement plus limités.

Enfin troisième poste de réduction des dépenses :  les lunettes.

A soixante-dix ans, pratiquement tout le monde porte des lunettes qui nécessitent des verres complexes. Nous le savons "une paire de lunettes coûte les yeux de la tête" mais nous pouvons nous interroger sur la justification du prix de certaines montures.

Au cours des dernières années,  il y a eu une surenchère des complémentaires santé sur le niveau de remboursement des lunettes, remboursements avantageux ayant eu pour conséquence la multiplication des installations de magasins d’optique dans les zones et centres commerciaux. Il n’est pas exagéré de dire que, grâce aux  Mutuelles,  les opticiens  sont en bonne santé.

Réforme santé et Contrat responsable

La réforme santé  et la configuration du Contrat responsable, avec le fameux reste à charge Zéro qui entrera en vigueur au 1er janvier 2020,  va modifier de façon significative le comportement d’achat des  bénéficiaires mais aussi celui des fournisseurs et prestataires.

Le principe du contrat responsable, voulu par le gouvernement et les autorités sanitaires,  peut se résumer en trois points :

  1. Rendre les soins coûteux accessibles à tous
  2. Eviter le renoncement de populations modestes à des soins ou à des équipements médicaux
  3. Encadrer davantage les prestations des  complémentaires  santé et les facturations de fournisseurs.

Trois postes sont particulièrement concernés :

  1. Appareils auditifs, dont la prise en charge SS est de l’ordre de 12 %
  2. Soins dentaires  dont  la prise en charge SS  est de 26 %
  3. Lunettes  avec une prise en charge  SS de seulement 3  %

Pour le moment, les frais hospitaliers et le forfait journalier ne rentrent pas dans  la réforme santé 100 % mais cela reste à l’étude.

Que recouvre  la formule  "Reste à charge Zéro" ?

Cela ne signifie pas que tous les soins et équipements des postes cités seront intégralement remboursés, mais que soit établie une nomenclature de soins ou produits rentrant dans le panier, totalement remboursés, quel que soit le contrat auquel  le mutualiste adhère.

Toutes les Mutuelles ont obligation de respecter le Reste  à Charge Zéro (RAC 0) pour les produits du panier A  des trois postes cités.

 A côté de  ce panier A,  les complémentaires  santé conservent la latitude de proposer un panier B  élargi  en terme d’offres  et de tarifs mais néanmoins assujetti  à des plafonds de remboursement.

Du côté des fournisseurs, l’offre du panier A ne doit pas être une offre pauvre car, pour entrer dans la référence du RAC 0,  les produits doivent satisfaire à des normes de qualité.

OPTIQUE : cela donne les obligations suivantes :

Panier A      RAC 0

Panier B       RAC variable

Obligation Opticien

  • 65 types de verres pour toutes corrections visuelles
  • Montures au normes européennes < 30€
  • Anti-reflets, anti-rayures,  amincissement obligatoire.

 

Obligation Mutuelle

  • Remboursement total

 

Obligation Opticien

  • 65 types de verres pour toutes corrections visuelles
  • Montures européennes < 100 €
  • Anti-reflets, anti-rayures, amincissement obligatoire

 

Obligation Mutuelle

  • RAC variable selon le niveau de garantie du contrat.

AUDIOPROTHESES : Deux paniers

Panier 1 – RAC 0

Panier libre

  • Appareils pour tous types de défauts auditifs
  • Tarifs  plafonnés mais non « low coast. »
  • Services et entretiens inclus

 

Obligation Mutuelle : remboursement total

  • Selon la SS, devrait représenter 65 % des équipements.
  • Appareils pour tous types de défauts auditifs mais gamme et esthétique supérieures.
  • Services et entretien inclus.

 

Obligation Mutuelle :

  • RAC variable en fonction du contrat souscrit.
  • Selon SS devrait représenter 35 % des équipements.

 

DENTAIRE : 3 paniers

  1. Panier 100 %  santé

Tous les soins et matériels de la nomenclature de ce panier sont totalement remboursés.

  1. Panier reste à charge maitrisé

Un devis des interventions est établi par le praticien,  mais le remboursement est plafonné.

  1. Dentaire libre :

Facturation et remboursements libres, selon la nature du contrat souscrit.

Ces informations sont celles dont nous disposons actuellement et doivent être considérées comme une tendance à venir mais, lorsque  la réforme santé voulue par le gouvernement actuel prendra effet, c'est-à-dire au 1er janvier 2020, les mutuelles donneront toutes les informations précises et circonstanciées à leurs  adhérents .

Quel contrat choisir et comment s’y prendre ?

Chaque année, avant le renouvellement de votre contrat annuel,  la  MCCI  envoie le bulletin d’adhésion et l’autorisation de prélèvement  bancaire  avec la grille de prestation du contrat auquel vous adhérez.

Pour comparer toutes les grilles de prestations  du Contrat National et du Contrat Général , il faut disposer des deux brochures.  Elles peuvent être fournies à la demande, mais nous allons engager une démarche auprès de la MCCI pour que les deux brochures soient envoyées à tous les  retraités, tout au moins par voie électronique, qui auront ainsi les moyens de faire une comparaison.

Ce qu’il faut retenir dans les grandes lignes :

  • Si vous avez une santé précaire avec l’habitude  ou l’obligation de consulter des spécialistes que vous connaissez et en qui vous avez confiance, ou si vous présentez des risques d’hospitalisation, il vaut mieux préférer le Contrat National niveau2, si vous le pouvez, car le niveau de remboursement est avantageux,
  • Il en est de même si vous avez des soins dentaires importants avec en cours des prévisions d’implants,  inlay, onlay et autres prothèses,
  • Si, à 75 ans, vous n’avez jamais eu besoin de  consulter  un  cardiologue (très bon signe), avez conservé pratiquement toutes vos dents et que vos analyses sanguines rituelles sont bonnes, vous pouvez alors vous intéresser aux niveaux 1 ou 2 du Contrat Général, quitte à payer vous-même certaines consultations non prévues dans la grille, compte tenu de l’économie que vous aurez réalisée sur le différence de cotisation.
  • Pour les lunettes, nous rappelons que la règlementation n’autorise qu'une prise en charge tous les deux ans et que le remboursement des montures sera sérieusement plafonné dès 2020.

On peut raisonnablement se contenter du panier A  ou B. Rien n’interdit toutefois de choisir une monture  griffée, mais en la prenant à sa propre charge.

En ce qui concerne les adhésions de couple, si l’écart d’âge entre les deux conjoints est égal ou supérieur à 10 ans, il y a intérêt à examiner les grilles du Contrat Général, puisque chacun bénéficie de la tarification de sa tranche d’âge.

Le choix d’un contrat

Pour résumer, les niveaux 1 et 2 du Contrat Général de la MCCI sont moins chers que le Contrat National.  Ils proposent une couverture santé qui peut être suffisante dans votre cas  en vous faisant bénéficier d’une économie substantielle sur les cotisations.

Plusieurs de nos adhérents ont opté pour une couverture santé «  a minima »  et acceptent de débourser eux-mêmes les soins non garantis au cas où ils en auraient besoin.

Vous pouvez envisager cette option, mais avec précautions, comme nous l’avons déjà écrit, en tenant compte de votre état de santé mais aussi de vos réserves de trésorerie, car nul n’est à l’abri d’un gros problème de santé. Dans cette éventualité, il faut être à même de faire face à une  dépense imprévue, sinon cela ne ferait que rajouter de l’inquiétude et du stress à un moment où le malade se trouve justement en moindre résistance.

Comme vous pouvez  le constater sur les tableaux de tarifs, le Contrat National se situe entre les niveaux 3 et 4 du Contrat Général, pour une couverture qui se situe également entre les deux.

En dessous de 70 ans, vous pouvez préférer le niveau 3 du Contrat Général, ce qui vous fait économiser environ 500 € par an. En revanche, si vous avez plus de 75 ans, en sachant que les problèmes de santé  augmentent avec l’âge, le Contrat National  devient plus avantageux pour vous.

Lorsque les tarifs 2020 de la MCCI seront disponibles, nous vous invitons à étudier toute l’offre faite aux retraités et d’opter pour le contrat qui se révèlera le plus adapté à votre situation au regard de vos caractéristiques personnelles et familiales.

 

Luce MILLET

Déléguée MCCI pour la région Ile-de-France

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